Si l’abbaye tient son nom de l’ermite Florent, qui se serait établit au Mont Glonne sur la demande de Saint-Martin afin d'évangéliser le territoire, elle n’est attestée qu’au VIIIe siècle. Détruite en partie par les vikings qui s’installent un temps au pied du Mont Glonne, sur l'Île Batailleuse, elle est reconstruite au XIe siècle. À cette époque, elle possédait un territoire très vaste : treize paroisses des Mauges, qui assuraient des revenus réguliers aux moines. Ces derniers étaient ainsi les seigneurs de ce territoire jusqu’au XVIIIe siècle.
Les guerres de Religion mettent à mal l’abbaye. En 1637, il ne reste que le choeur de l’abbatiale, la congrégation de Saint-Maur entame alors une reconstruction totale du monastère et partielle de l'abbatiale, selon les 3 principes mauristes : commodité, sobriété et solidité. L’ensemble est clos par un mur dans lequel est percée la porte de Croisille portant les armes de l’abbaye.
À la Révolution, les moines sont chassés et l’abbaye sert alors de siège administratif du district, puis temporairement de prison. En octobre 1793, on y enferma 5 000 républicains et en 1794, ce fut 2 000 vendéens qui y attendirent leur exécution au Champs des Martyrs. Ensuite, les caves servent de refuge aux Florentais dont les maisons sont en ruine. Les bâtiments, devenus biens nationaux, sont vendus et des travaux de restauration sont entamés tout au long des XIXe et XXe siècles pour lui donner son aspect actuel. On peut donc y observer le cloître ainsi que de belles salles voûtées, des caves ou encore une magnifique salle capitulaire.
Aujourd'hui, l’abbaye mauriste est un lieu culturel et abrite en son sein des espaces d’exposition uniques. Tout au long de l’année, le service culturel de Mauges-sur-Loire propose une programmation d’expositions d’art contemporain gratuites, ainsi que des concerts, spectacles et séances de cinéma au sein des différentes salles voutées, dans les caves ou encore l'auditorium Julien Gracq. Depuis 2023, elle accueille également une Micro-Folie de Mauges-sur-Loire.
Des partenariats sont mis en place avec des acteurs culturels locaux, ainsi qu’avec le département du Maine-et-Loire, le FRAC des Pays de la Loire, la Maison Julien Gracq… visant des projets de qualité avec des artistes plasticiens issus de tous horizons.
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